Programme des conférences et ateliers

Julia introduira la journée par une présentation des quatre scénarios de redirection produits par l'ADEME, et la façon dont le numérique s'y intègre. Une conférence essentielle pour comprendre les implications environnementales du numérique que nous détaillerons le reste de la journée.

Gouvernance et dimension contributive de la plateforme

Les défaillances des systèmes alimentaires dominants sont indéniables. Les méthodes actuelles de production alimentaire sont injustes et extrêmement polluantes. Les technologies numériques, y compris les réseaux de capteurs, les tracteurs sans pilote, les drones, les robots, les colliers électroniques ou les plateformes digitales, portent en elles la promesse de venir au secours en optimisant l’agriculture. Qu'optimisent-elles ? Pourquoi et dans quels intérêts ?

Les entreprises du numérique, confrontées à leurs propres engagements.

La redirection écologique nous incite à repenser nos modes d'interaction avec le monde en prenant en compte des concepts tels que l'héritage, les attachements et le renoncement réfléchi et collectif. Dès lors, quels impacts cette approche a-t-elle sur les pratiques d'intervention et d'anticipation telles que le design et la prospective ? Et surtout, quelles perspectives ouvre-t-elle pour penser l'avenir du numérique ?

Après une journée de conférences, débattons ensemble et en mouvement du futur du numérique face aux scénarios de l'ADEME

Loin de l’image de neutralité que l’industrie technologique voudrait véhiculer, il lui arrive de renforcer toute une variété d’inégalités présentes ailleurs dans la société. Dans cette conférence, nous interrogerons la manière qu’q le numérique de se faire passer pour plus impartial qu’il n’est, et explorerons des pistes de solutions pour y remédier.

En 2019 la Quadrature du Net lançait Technopolice, une campagne décentralisée de lutte contre les technologies de surveillance policières qui envahissaient nos villes et nos vies. Des caméras de surveillance, aux micros dans l'espace publics, en passant par les drones de la police, le fichage, couplé à de la reconnaissance faciale via le fichier TAJ (Traitement des Antécédents Judiciaires), jusqu'à la vidéo-surveillance algorithmique (VSA) présente illégalement dans nombre de villes et campagnes, avant que les JOP 2024 la légalisent dans un cadre restreint mais inédit en Europe, nous allons en images illustrer la lutte de nombreux habitantes et habitants dans le cadre de cette campagne et au delà.

Les infrastructures numériques, au premier rang desquelles les data centers qui stockent et traitent toutes les données numériques, tous les échanges d’informations, sont désormais les fondements de nos vies sociales, économiques, médiatiques, politiques…Il ne s’agit plus seulement de communiquer mais de travailler, documenter, analyser, jouer, surveiller, compter, trier… Pourtant ces infrastructures restent des bâtiments invisibles : leurs impacts territoriaux et environnementaux sont donc minimisés, ainsi que l’opportunité d’en favoriser une géographie plus intelligente. La conférence permettra d'éclairer ces questions de les informer et de les illustrer avec des cas concrets.

Poussées par des démonstrations technologiques telles que ChatGPT, il n’a jamais été autant question d’utiliser l’intelligence artificielle dans les services publics. Cette conférence propose un examen critique de cet engouement pour l’IA, des figures nouvelles de l’administration qu’elle dessine et de l’action qu’a le design numérique dans sa conception.

Depuis plus de 4 ans, Timothée Goguely administre mastodon.design, l’une des nombreuses instances du logiciel et réseau social libre et décentralisé Mastodon. À partir de sa propre expérience, il partagera ses recherches concernant certaines problématiques politiques, démocratiques, économiques, techniques et de design que soulèvent ce type d’espaces numériques, ainsi que quelques pistes de réflexions et d’améliorations possibles.

Ce ne sont pas les spécialistes du numérique qui vont nous imposer ce qui est le mieux pour nous ou non. Bien au contraire. Maintenant c’est aux experts et aux politiques de nous écouter. C’est nous qui allons leur expliquer ce qui devient une réelle menace pour nous et pour la démocratie. Nous sommes le Comité Humain du numérique et nous avons écrit les lois du Code du Numérique à partir de nos vécus : pour que le numérique s'adapte à l'humain et non l'inverse.
Adèle , Ahmad, Anaîs et Érick, membres du Comité Humain du numérique Bruxelles, reviendrons sur 3 années d'expérimentation de démocratie technique remplie d’actions et de rencontres, et partagerons les perspectives du comité pour le futur.

Xavier de la Porte revient sur son exploration du monde du numérique et de ses questionnements sur le ré-enchantement de la technocritique, à partir de son travail sur le podcast Le Code a Changé